Vous n’avez pas à vous aventurer trop loin pour commencer à chercher
La grande variété d’habitats le long de la côte – plages de sable et de galets, estrans rocheux, bras de mer marécageux – invite un grand nombre de plantes, d’animaux, de champignons et d’algues à s’y établir.
« La côte est le meilleur endroit pour partir en quête de nourriture, chaque visiteur y trouvera beaucoup de choses s’il y consacre un peu de temps », confie M. Wright, qui dispense des cours de cueillette et pêche à pied le long des côtes du sud du Devon et du Dorset.
M. Wright, auteur de The Forager’s Calendar, un calendrier de cueillette et pêche à pied, a grandi en ramassant des mûres et des coques ; il s’efforce à présent de transmettre la magie enfantine qui accompagne la recherche de produits comestibles au fil de la côte.
« C’est magique : la marée monte, puis descend, toute la faune se retrouve exposée, c’est le moment d’y aller. Je pense que la recherche de nourriture est un instinct et que nous sommes vraiment heureux quand nous suivons nos instincts. »
« Ce qui est frappant, explique M. Wright, c’est qu’il n’est pas nécessaire de s’aventurer loin pour commencer à trouver de la nourriture. Même un parking en bordure de côte a des choses à offrir, comme la criste marine, qui parvient à s’installer même dans les petites fissures des promenades et des digues. »
Pour ce qui est des lieux favorables, M. Wright suggère de longer le bord de n’importe quelle baie de taille convenable et de commencer simplement à fouiller pour voir ce que l’on peut trouver. « Plus la baie est rocailleuse et accidentée, mieux c’est », précise-t-il.
Robin Hood’s Bay dans le Yorkshire est une bonne option, tout comme les plages bordant East Prawle sur le rivage des South Hams dans le sud du Devon et autour de Studland Bay dans le Dorset. Si vous voyez quelqu’un qui a l’air d’être du coin faire la même chose, c’est probablement une bonne indication qu’il y a une récolte en perspective.
Laissez vos pas vous guider vers une plage de galets et vous trouverez probablement des betteraves marines, ancêtres de la betterave et de la blette, et que M. Wright décrit comme « la meilleure des plantes comestibles », avec un goût d’épinards, mais « beaucoup plus agréable, plus succulente et plus épaisse ».
Ce qui importe ici, c’est la saveur. Le climat maritime rend souvent les plantes côtières plus délicieuses que leurs homologues cultivées à l’intérieur des terres. « Elles vivent dans cet environnement extrême, très exposées aux éléments, elles ont donc développé ce mécanisme de défense qui consiste à être très épaisses pour éviter de se dessécher », explique M. Wright. « C’est pour cette raison que la salicorne est un vrai délice. »